Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monseigneur, pour réponce à celle quil vous a pleu
2mescrire du XVII de ce mois, jay fait selon ce que vous me
3commandiez par vos lettres et suivant ladvis de monsieur d’Evènes,
4quant au faict d’Apt, je ny ay encores rien fait, toutesfois
5si messieurs d’Evènes et de Chatelard sont dadvis que je
6le poursuive, je le feray. Je vous ay escrit par ci devant
7comme j’avois présenté à la royne la lettre que vous lui escri-
8viez pour ma tante Loyse. La letre que la royne escrit à
9monsieur d’Aix en faveur de ma ditte tante est sinée ; il
10est vray que je ne l'ay peu encores recouvrer, mais
11aussi tôt que je lauray, je vous lenvoyeray. Jay prins
12les trois cent livres que Mizaud ma fait fournir et
13vous asseure que largent sen va bien vittement pour
14y estre les vivres extrêmement chers et aussi les logis.
15Je m’asseure que monsieur d’Evènes vous en aura dejà adverti.
16Javois oublié à vous dire par mes precedentes comme
17monsieur d’Evènes voyant que le cheval que javoys amené
18pour tirer la charrete, ne pouvoit servir, a esté dadvis
19de le vendre, car aussi bien neut-il fait que de pren-
20dre. On la vendu cinc escus. Voilà Monseigneur, ce que
21je vous puis dire pour ceste heure, après vous
22avoyr baisé bien humblement les mains et supplié le
23Créateur vous donner
24Monseigneur, ce quil connoit vous estre necessaire.
25De Paris, ce XXIII septembre 1572
26Votre très humble filz et très obéissant
27serviteur à jamais
28de Simienne. Alleman
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